IL DESCEND DU CAPCIR, L'AUDE... / Occitanie, Pays Catalan
Vers le sud-ouest, à gauche le lac d'Aude sous celui, plus important, des Bouillouses où passe la Têt.
Si son pied de marcheur attendri évite, bien sûr, d'écraser ces bouquets divers qui chantent la vie, à l'heure où l'offre touristique, d'été et d'hiver, se croit obligée, concurrence oblige, de proposer toujours plus d'activités farfelues, le visiteur se doute qu'il y eut un passé avant les sports d'hiver. A voir les vaches dans les prairies d'altitude et en bas, les parcelles bien marquées, ces meules de foin roulé, sans parler du vieux village qui n'a plus que son clocher et la porte d'un vieux casteil pour témoigner des temps anciens, il doit savoir que jusque dans les années 60, le pays était pauvre, les gens encore ici vivaient d'un peu d'élevage, de pommes de terre et de braconne. Depuis 1900, les conditions difficiles, l'exode rural ont divisé la population par deux et pour retenir les jeunes, s'inspirant de l'expérience des Pyrénées centrales, le maire d'alors, Paul Samson, lança la station des Angles. On aménagea les granges pour loger les premiers skieurs ; Arthur Conte raconte qu'un paysan rieur lui fit sonner un trousseau de clés sous le nez, ravi de louer deux chambres et de gagner ainsi autant que s'il vendait cinq vaches !
Vue vers le sud-est : au deuxième plan, le lac de Matemale ; derrière, la neige du jour sur le Cambre d'Ase et le Pic Redoun peut-être